Les éditeurs abandonnent AMP et ont décidé de créer leur propre version.

Plusieurs grands éditeurs en ligne ont décidé d'abandonner AMP et ont décidé d'utiliser leur propre version de pages optimisées pour les mobiles.
Marie Aquino
February 25, 2022

AMP (Accelerated Mobile Pages) a été introduit en 2015 pour créer une meilleure expérience en ligne grâce à des pages mobiles à chargement plus rapide. Les entreprises médiatiques ont créé des pages d’articles spéciales sous AMP qui étaient censées se charger rapidement sur mobile et qui éliminaient certaines publicités, pour aider à rendre leur contenu plus facile à trouver. À l’époque, Google a déclaré que AMP rendrait le “World Wide Web génial à nouveau”.

En 2020, Google a commencé à accorder moins d’importance à AMP, car il s’est concentré sur l’expérience de la page et les différentes mesures de vitalité du Web qui en découlent. L’obligation d’utiliser AMP pour apparaître dans le carrousel des meilleures histoires a également été abandonnée l’année dernière, les éditeurs n’ayant plus besoin de pages AMP pour apparaître dans les meilleures histoires des résultats de recherche.

À la suite de ces mesures, plusieurs grands éditeurs en ligne ont décidé d’abandonner AMP. Il s’agit notamment de Vox Media (Vox, The Verge et SB Nation), BuzzFeed, Complex Networks et BDG (Gawker et Bustle). Le Washington Post a également confirmé qu’il avait cessé de publier des versions AMP depuis l’année dernière.

Ces éditeurs ont également déclaré qu’ils avaient commencé à tester ou envisageaient d’utiliser leurs propres versions des pages d’articles optimisées pour les mobiles. Cette décision vise à donner aux sites plus de contrôle sur la conception de leurs pages, leurs formats publicitaires et leurs offres d’abonnement.

Selon l’article du Wall Street Journal :

“Les dirigeants et consultants du secteur des médias ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que les pages non AMP génèrent au moins 20 % de revenus publicitaires de plus que les pages AMP dans la plupart des cas, sans affecter les vitesses de chargement.”

On dirait qu’AMP n’a pas réussi à rendre le “World Wide Web great again” et que les éditeurs se mettent sur leur propre chemin pour l’atteindre.